C'est un colibri, pensées autour d'alternatives.

utilisation non autorisée
pol

"Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »" 
Pierre Rabhi

utilisation non autorisée
Méné, pol

Il m'arrive d'hiberner . De plus en plus, il m'arrive de laisser s'étendre un espace de pensée en off, de lectures en lectures, d'écoute en écoute, de rencontres en rencontres . Je suis astreinte à la lenteur, j'ai appris à l'apprivoiser non sans révolte et colère, ce n'est pas simple de passer d'un métier de décision, de responsabilité majeure ,  de temps de travail extensif et intensif, d'adrénaline permanente à...rien...cet espace cognitif étrange que crée le burn out sévère, ce sol qui se dérobe et ces repères qui s'évanouissent en fumées d'illusions.
Alors il m'arrive d'hiberner, enfin ce qui à l'aulne de mon cadre passé aurait pu passer pour de l'hibernation, je n'ai jamais été aussi active et vivante en quelque sorte, mais en lenteur, presque posée.
utilisation non autorisée
Méné, pol

Se poser en des reflets différents, des ombres qui n'ont plus la même qualité.
Inventer du nouveau, en gestes lents, faire et apprendre patiemment de nouvelles habiletés. Apercevoir ce qui de profondément personnel émerge puis se recache pour revenir plus stable.

Le chemin se crée en marchant.

utilisation non autorisée
Méné, pol

J'apprécie le temps.
Que se passe-t-il quand on ne travaille pas, par choix, accident, maladie, handicap, chômage ? Le temps est-il différent ? 
Chaque heure est la même pour tous.
utilisation non autorisée
Méné, pol
De quoi vivons nous ? 
Est ce que d'être bien est important, bien dans ce que l'on fait, de faire ce que l'on aime , avec tout ce que cela génère de joie et de bien être pour la famille, l'entourage ?
Il s'agit de valeur, de ce qui nous lie les uns aux autres et nous lie au monde.

utilisation non autorisée
Méné, pol

Peut-on vivre d'artisanat, de la laine, de la couture, de la mercerie ? 
Il n'y a sans doute pas de réponse à ce jour.
utilisation non autorisée
Méné, pol

 J'hiberne, je tricote un bonnet en jacquart et un gilet Amourette, je brode une robe de jersey que je ne mettais plus en écoutant les podcasts de Woolful ici . Il y est question de tout cela à travers de lents portraits d'acteurs de la laine . C'est en anglais mais vous y retrouverez Melody de Mandarine's, des designers de Brooklyn tweed, des éleveurs de moutons, des passionnées de teintures naturelles...
J'aime particulièrement la réflexion de Karen Templer de Fringe Association et  Felicia Semple de Craft Sessions dans l'épisode 9 .
Cela m'a rappelé combien j'ai aimé la radio libre, cet espace de rencontre, de travail du son, de l'élaboration d'un texte à échanger. 
Je n'ai pas trouvé l'équivalent de Woolful podcast ici en France et  en Europe. Mais peut être avez vous des pistes ?
Comment créer un espace de collaboration en dehors du circuit des grands salons du DIY ? 
Il y a les marchés artisanaux,  la fête de la laine de Crest dans la Drôme, la fête de Fontaine Daniel en Mayenne...
De blogs en blogs nous voyons comment nos préoccupations se recoupent : ralentir, vivre  raisonnablement, ne plus gaspiller et polluer, manger sainement sans participer à la violence de l'industrie agroalimentaire, ne plus être consommateur et encore moins consommacteur pour réinvestir les gestes et la lenteur, les liens interhumains, et se réapproprier la nature où nous sommes. 
Quelque chose pointe son nez dans le désordre d'une société qui se délite, comment participer à la cristallisation de tout cela en nous respectant chacun, comme nous sommes , où nous sommes ?

utilisation non autorisée
Méné, pol



Commentaires

  1. Qu'est-ce qu'il est beau et doux cet article.
    Comme tu as raison.
    J'hiberne moi aussi et je m'en porte bien. Je suis désolée de lire pour le burn-out. Et pour te répondre, quand on ne "travaille" pas, on pense le temps différemment. Cependant, maintenant quand je crée, je dis que je "travaille", car j'élabore quelque chose, fruit d'une pensée, fruit d'un rassemblement d'idées.
    Juste une chose : tu écris vraiment très bien...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Bonjour à vous, n'hésitez surtout pas à laisser un commentaire :-). Le net demeurera vivant si nous le faisons vivre . Douce journée.