Et si je m'y remettais à écrire Mars 2017

Ultilisation non autorisee



Good morning ! Bonjour !


Un nouvel habit pour de nouveaux textes, reprendre le fil du précédent blog , y écrire de nouveau un peu beaucoup à la folie, des textes et des images, le quotidien, les fils et les mots. Nous verrons bien.

Cela fait , je suis encore obligée d’égrener les années sur mes doigts , 6 ans dans quelques mois. 6 ans depuis ce matin où mon corps a refusé de se lever et où mon quotidien a basculé de l’hyperactivité professionnelle au mode survie journalier du burn out sévère. Ici je ne vous parlerai pas de ces années grises et engluées, seul le présent importe.

J’ai réalisé récemment que je faisais partie sans l’avoir forcément cherché – je veux dire ce n’était pas mon objectif en choisissant mon métier – d’un groupe restreint de femmes travaillant à temps plein dans un métier masculin et à raisonnablement haut niveau de revenus égal à ceux-ci – en fait pas vraiment puisque les échelons et la titularisation n’a pas tenu compte des congés maternités- .  Et ceci tranche avec l’interruption brutale de toute activité . Rupture abrupte dans la narration . Il n’y a aucun « bien » là dedans y compris si ma vie actuelle est réellement plus saine et plus sûre pour ma sécurité physique et psychique, et même si  réinvestir une créativité à dominante manuelle – mais pourquoi ces dichotomies intellectuel/manuel ?- remplit mes journées avec satisfaction. Mais il y manque désormais quelque chose d’écrit , une narration, une autre narration non sous tendue celle la par une « reconnaissance » venue de l’extérieur professionnel et social.

Alors je lis , j’explore les textes féministes (1), j’écoute la philosophe Emilie Hache, je lis sur ce qui advient lorsque nous tenons compte dans notre réflexion du changement climatique de Bruno Latour à Isabelle Stengers, je me pose dans un apprentissage de la méditation version Fabrice Midal – je déteste toujours autant le « bien être » et autres « trucs bien être ». Fastidieusement je dois dire comparé à ma boulimie antérieure, j’avance à me nourrir autrement  si lentement mais mon cerveau est …différent.

Alors je laisse mes mains agir, assembler, de la couture au tricot.
Dans ce monde textile, j’y découvre  sur les réseaux sociaux un monde plutôt féminin , bouillonnant . De toute petites entreprises, des savoirs qui se réactivent et s’échangent. Un monde sousjacent au clinquant bling bling qui s’étale. Un monde trans frontières qui souvent en anglais passe d’un continent à l’autre. Je trouve cette fourmilière extrêmement révolutionnaire, forte et inventive.  Il s’agit maintenant de préserver des savoirs, pour au moins permettre le passage à un autre paradigme.

Il me manque encore un certain sens du plaisir, une sérénité , il manque certainement une sorte de reconnaissance ou d’apprentissage d’un autre type de reconnaissance.

L’être humain est un animal social, mais cette affirmation relève d’une histoire de la pensée occidentale avec toutes ses connotations sous jacente.





« Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine. »
Pierre Rhabi

 Alors voilà , pour ouvrir cette page, j’ai juste envie de vous poser une question : qu’est ce qui vous nourrit ? des lectures, des musiques, des groupes, des sites, des blogs …





(1) http://www.cambourakis.com/spip.php?page=recherche&champ=full&recherche=sorcieres

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